Jérusalem
de notre correspondante
Le Premier ministre israélien a une nouvelle fois créé la surprise en annonçant samedi sa démission et l'organisation de nouvelles élections dans un délai de soixante jours. «En raison de la situation d'urgence dans laquelle se trouve le pays et de la nécessité de poursuivre sur la voie de la réduction des violences et d'accroître les chances de reprendre les négociations de paix, j'ai décidé de demander de nouveau la confiance au peuple israélien», a déclaré Ehud Barak. Celui-ci n'a plus de majorité au Parlement depuis juillet, sa cote dégringole dans les sondages et il peine à trouver une issue au soulèvement palestinien, qui, depuis le 28 septembre, a fait plus de 300 morts, en grande majorité des Palestiniens. Il avait déjà créé la surprise le 28 novembre en se ralliant à l'idée d'élections anticipées qu'il combattait farouchement, mais la manoeuvre revenait à l'opposer une seconde fois à son grand rival de droite, Benyamin Netanyahou, qui caracole en tête des sondages. Sa démission permet, sauf amendement spécial, d'écarter ce danger. Selon une loi électorale fondamentale, seuls les députés peuvent se présenter à l'élection au poste de Premier ministre, si celui-ci a démissionné, et «Bibi» n'est plus député depuis son échec de 1999. Ce dernier n'en a pas moins annoncé hier soir sa candidature à la tête du Likoud et au poste de Premier ministre, espérant une dissolution de la Knesset, qui lui permettrait d'entrer en lice.
En Israël, la démi