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Libération

Europe: les petites surprises du traité de Nice

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Les Quinze ont procédé à quelques aménagements.
publié le 14 décembre 2000 à 7h59

Bruxelles (UE) de notre correspondant

Quelqu'un a-t-il vu le traité de Nice? Lundi matin, à 4 h 15, lorsque l'accord a été conclu entre les quinze chefs d'Etat et de gouvernement à l'issue de quatre jours de négociation, aucun ministre, aucun diplomate, aucun fonctionnaire n'était capable de dire ce que contenait précisément le texte final. Il n'est d'ailleurs toujours pas publié officiellement, trois jours après la fin du Sommet. Seule une version provisoire pouvait être consultée mais uniquement dans les locaux du Conseil des ministres, à Bruxelles. Depuis hier soir, elle est sur le site de certains pays membres. En fait, les diplomates s'affairent pour essayer de vérifier ce qu'a précisément conclu son «chef». La remarque de Jean-Claude Juncker, le Premier ministre luxembourgeois, à l'issue du Conseil européen, paraît donc tout à fait justifiée: «Je ne pense pas beaucoup de bien des décisions qui sont prises la tête chaude au petit matin.»

Belgique récompensée. Le texte provisoire que nous avons consulté recèle néanmoins quelques surprises. Ainsi, le Parlement européen de l'Union à 27 comportera 732 députés et non 728 comme on l'a d'abord cru. La Grèce et le Portugal ont, en effet, obtenu in extremis deux eurodéputés supplémentaires afin d'être alignés sur la Belgique qui venait de se voir accorder 22 représentants à Strasbourg. Les Quinze ont ainsi voulu récompenser Guy Verhosfstadt, le Premier ministre belge, d'avoir levé son veto et ainsi accepté que les Pays-Bas (16 mil