La guerre a pris hier deux visages. Guerre ouverte dans la bande de Gaza où, pendant sept heures, les affrontements ont fait rage, faisant quatre morts dans les rangs des policiers palestiniens. Guerre de l'ombre en Cisjordanie où un responsable de la branche militaire du mouvement islamiste Hamas a été exécuté à Hébron devant son domicile. Pendant que les deux camps durcissaient leurs actions sur le terrain, l'ex-Premier ministre israélien Benyamin Netanyahou remportait une première victoire sur le long chemin pouvant le conduire à son retour au pouvoir. La Knesset a en effet adopté en lecture préliminaire un amendement à la loi électorale, surnommé par la presse «loi Netanyahou», visant à permettre à tout citoyen, et non plus seulement aux députés, d'être candidat au poste de Premier ministre après la démission du chef de gouvernement actuel Ehud Barak. Netanyahou, qui avait renoncé l'an dernier à son mandat de député dans la foulée de sa cuisante défaite électorale, n'était pas éligible. L'amendement a été approuvé par 67 voix contre 35 et 3 abstentions. Trois votes, qui devraient avoir lieu au début de la semaine prochaine, sont toutefois nécessaires pour que cette proposition ait force de loi.
Dans la bande de Gaza, les combats, parmi les plus violents de la seconde Intifada, ont éclaté lorsqu'un bulldozer israélien a entrepris de dégager un remblai érigé en bordure du camp de Khan Younès par les fedayin pour en protéger les 86000 habitants. «Ce fut une nuit de terreur,