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Libération

Attentat meurtrier de l'ETA en Catalogne.

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Un élu du parti au pouvoir a été tué hier par l'explosion de sa voiture.
publié le 15 décembre 2000 à 8h06

L'ETA a fait sa vingt-deuxième victime depuis le début de l'année. Francisco Manuel Cano Consuegra, unique conseiller municipal du Parti populaire de la petite ville catalane de Viladecavalls, a été tué hier par l'explosion de sa voiture, à Terrassa, près de Barcelone. Cet électricien de 45 ans, marié et père de deux adolescentes, a succombé à ses blessures, deux heures après l'explosion d'une bombe ventouse placée sous sa fourgonnette. Il est le cinquième élu du PP (droite, au pouvoir à Madrid) assassiné cette année.

«Stratégie de terreur». Depuis le 21 septembre, c'est la troisième fois que les séparatistes basques armés ensanglantent la Catalogne, après l'assassinat par balles d'un autre conseiller municipal PP, puis, le 22 novembre, de l'ancien ministre socialiste de la Santé, Ernest Lluch.

José Maria Aznar, le chef du gouvernement espagnol, a condamné cette «nouvelle démonstration sanguinaire des terroristes» de l'ETA et «leur stratégie de terreur». L'attentat a été perpétré au lendemain de la remise du prix Sakharov du Parlement européen au collectif contre le terrorisme «Basta Ya!»(«ça suffit!») (lire Libération du 13/12). La veille, à Madrid, le PP et le Parti socialiste avaient officiellement signé un pacte antiterroriste, pour confirmer leur inébranlable fermeté face à la violence politique. Leur accord en dix points exclut les nationalistes dits modérés (PNV) du gouvernement régional basque tant qu'ils ne rompront pas tout lien avec les radicaux proches de l'ETA. Tr