Pour la première fois depuis le sommet avorté de Charm el-Cheikh, Yasser Arafat devait rencontrer, hier soir, le ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami. Le but de la rencontre était de reprendre les négociations, après deux mois et demi de violences qui ont fait 328 morts, majoritairement palestiniens. Le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, qui a entamé hier une tournée dans la région, doit rencontrer aujourd'hui Yasser Arafat et Ehud Barak, afin de tenter de renouer le dialogue.
En signe d'apaisement, Israël a annoncé que 16 000 ouvriers palestiniens pourront retourner travailler en Israël dans les prochains jours. La journée a toutefois été marquée par un affrontement dans le sud de la bande de Gaza: un Palestinien, de la branche armée du Hamas, a été tué et cinq autres blessés par des soldats israéliens.
Sur la scène politique israélienne, le retour de Benyamin Netanyahou se précise. Il a en effet obtenu le droit de briguer la direction de son parti, le Likoud, mais le suspense demeure sur son éligibilité, puisque, selon une loi, tout candidat au poste de Premier ministre doit être député. Or, Barak a démissionné, provoquant des élections pour le poste de Premier ministre dans les soixante jours, sans dissoudre la Knesset. Un piège que Netanyahou s'efforce de contourner en demandant aux députés de voter une autodissolution. «Je ne présenterai ma candidature que s'il y a des élections générales», a-t-il menacé hier soir. «Je ne veux