Jérusalem
de notre correspondante
Pour la première fois depuis deux mois et demi, Israéliens et Palestiniens ont laissé transparaître vendredi un soupçon d'optimisme. Malgré la poursuite des violences, qui ont causé vendredi la mort de 6 Palestiniens près de Naplouse et de Ramallah, et fait 43 blessés dans la vieille ville de Jérusalem pour ce troisième vendredi du ramadan, l'idée d'une relance du processus de paix redevient tangible. De passage dans la région, le ministre français des Affaires étrangères, Hubert Védrine, toujours prudent, a estimé qu'«il y a peut-être dans l'air quelque chose qui pourrait conduire à la reprise d'un processus politique».
Epuisement. Organisée dans le plus grand secret, la rencontre, jeudi soir à Gaza, du ministre israélien des Affaires étrangères, Shlomo Ben Ami, avec le leader palestinien Yasser Arafat, a été suffisamment positive pour que l'on évoque vendredi, des deux côtés, la possible reprise des négociations de paix la semaine prochaine aux Etats-Unis. Une perspective impensable il y a huit jours. C'est que, depuis samedi dernier, le Premier ministre travailliste, Ehud Barak, qui avait été élu pour faire la paix, a annoncé sa démission puis sa candidature, tandis que Benyamin Netanyahou regagnait Israël pour tenter de profiter de son avance phénoménale dans les sondages, afin de reprendre, au nom du Likoud (parti de droite) les rênes du pays. Les Israéliens souhaitant la paix dans leur grande majorité, Barak sait qu'il n'a de chance de ré