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Libération

Bush le débutant entre dans le bal.

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Il multiplie les contacts pour former son administration.
publié le 19 décembre 2000 à 8h15

Washington

de notre correspondant

George W. Bush, qui est arrivé dimanche soir à Washington, n'a pas réservé son premier rendez-vous à Bill Clinton, qui était occupé à recevoir Jacques Chirac et Romano Prodi pour un rapide sommet Etats-Unis/Europe. Il a choisi de rencontrer quelqu'un qui sera dans les mois à venir beaucoup plus influent: Alan Greenspan, patron de la Réserve fédérale, devenu, avec la prospérité, une sorte de divinité américaine. Greenspan et Bush ont pris leur petit déjeuner ensemble, puis pour les photographes, Bush a posé sa main sur l'épaule du «Maestro». «Nous avons eu une discussion approfondie sur la confiance que j'ai en ses capacités», a résumé Bush. Aucun des deux hommes n'a commenté ce qui risque d'être un foyer de tension entre eux: le plan de réduction d'impôts drastique de Bush. Alan Greenspan craint une relance du pouvoir d'achat, qui risquerait de conduire à une surchauffe de l'économie et à de l'inflation.

Bush a ensuite fait un tour de piste au Capitole où il doit là aussi vaincre les résistances à son plan de baisse d'impôts. Après avoir discuté avec les leaders démocrates et républicains des deux Chambres, il a rappelé sa volonté de travailler dans un esprit dépassant les divisions partisanes. «On aura des désaccords, mais c'est OK. Si c'était une dictature, ce serait rudement plus facile, du moins tant que je resterais dictateur», a commenté Bush. Aujourd'hui, le nouveau président doit rencontrer Al Gore et Bill Clinton. Sa femme Laura a prép