Le monde attend George W. Bush, nouveau venu sur la scène internationale, politicien texan aux options diplomatiques incertaines. Les nominations ce week-end de professionnels reconnus, comme Colin Powell au département d'Etat et de Condoleezza Rice, comme conseillère diplomatique,ont rassuré sans lever doutes et interrogations. Revue des attentes et espoirs des principaux partenaires des Etats-Unis.
L'Europe pas trop inquiète
Les Européens auraient préféré que Al Gore, plus ouvert sur le monde extérieur et meilleur connaisseur des relations internationales, emporte l'élection. Mais, l'arrivée d'un président républicain surtout affaibli n'est nullement ressentie comme une catastrophe: chacun sait que la Maison Blanche ne gouverne pas seule et que, sur les dossiers les plus importants pour l'Union, comme les contentieux commerciaux, le Congrès pèse d'un poids déterminant. Sur un autre dossier sensible, la mise en place d'une défense européenne, la marge de manoeuvre de Bush sera tout aussi réduite: il ne pourra pas effacer ce qui a été fait depuis deux ans. Cependant, la nouvelle administration républicaine pourra compliquer la tâche des Européens en exigeant plus fortement que ne l'a fait Bill Clinton le leadership politique et ce, même pour des opérations auxquelles les Etats-Unis refusent de participer. Mais, en même temps, le désengagement annoncé des Américains des conflits n'impliquant pas directement leurs intérêts permettra à l'Union de disposer d'un espace politiqu