Jérusalem
de notre correspondante
C'en est (momentanément) fini de Bibi. Un an et demi après avoir été battu par Ehud Barak, Benyamin Netanyahou s'est à nouveau incliné devant l'actuel chef du gouvernement israélien, et cette fois avant même que la bataille ne commence. L'homme fort de la droite israélienne a annoncé hier qu'il ne présenterait pas sa candidature au poste de Premier ministre, laissant la voie libre à Ariel Sharon, 72 ans, pour défendre les couleurs du Likoud lors des prochaines élections.
Remake. L'arène politique israélienne est habituée aux coups de théâtre mais celui-ci en est un énorme. Plébiscité par les Israéliens qui le faisaient caracoler en tête de tous les sondages de popularité depuis plusieurs mois, l'ex-Premier ministre avait annoncé triomphalement son retour en politique il y a neuf jours. Depuis lors, chacun attendait avec gourmandise le remake de la dernière campagne Netanyahou-Barak. Que s'est-il passé? Bibi s'est-il laissé enfermer dans le piège que lui avait tendu Ehud Barak il y a moins de deux semaines en annonçant brutalement sa démission et l'organisation imminente de nouvelles élections auxquelles seuls des députés pouvaient concourir? Ou a-t-il sciemment laissé passer son tour en pariant sur le «coup» d'après? La première hypothèse n'exclut pas l'autre. Exilé aux Etats-Unis, où il faisait de l'argent en organisant des conférences, Benyamin Netanyahou n'a pas pu résister à ce nouveau rendez-vous avec le pouvoir et à l'appel de tous ceux q