La Haye de notre envoyée spéciale
La Haye envoyée spéciale
Slobodan Milosevic doit être jugé «le plus tôt possible» pour les conflits qu¹il a contribué à provoquer dans les Balkans, a déclaré hier Goran Svilanovic, ministre yougoslave des Affaires étrangères. Mais son procès que devrait préparer une Commission pour la vérité, comme ce fut le cas en Afrique du Sud devrait avoir lieu en Serbie, a ajouté le ministre.
Peu de temps auparavant, la procureure du Tribunal pénal international pour l¹ex-Yougoslavie, Carla del Ponte, annonçait qu¹elle ne se fait pas d¹illusions: «Je n¹ai aucune raison de penser que Milosevic sera jugé l¹année prochaine», réitérant la nécessité absolue de voir l¹ancien dictateur serbe comparaître à La Haye. Mais elle n¹a pu avoir aucun entretien, même téléphonique, avec Vojislav Kostunica, a-t-elle précisé lors d¹une conférence de presse. Aussi Carla del Ponte ne prévoit-elle d¹aller à Belgrade les 18 et 19 janvier que «si [elle a] la certitude de rencontrer» le nouveau président de la RFY.
Deux lettres. Mais Kostunica, qui répète depuis sa prise de fonctions que la coopération avec le TPI n¹est «pas [sa] priorité», n¹a toujours pas répondu à deux lettres qu¹elle lui avait adressées. Mardi, il l¹a même nommément critiquée pour son refus d¹enquêter sur l¹Otan après ses bombardements sur la Yougoslavie. La Suissesse, tout en doutant que Milosevic puisse être jugé par un tribunal serbe, note les effets positifs du changement de régime. Notamment la réouver