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Analyse

Abdelaziz Bouteflika sur la corde raide.

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Tueries et rivalités de clans fragilisent le président algérien.
publié le 22 décembre 2000 à 8h24

Abdelaziz Bouteflika a-t-il été visé par un attentat, mardi à Alger? La rumeur, lancée par une chaîne de télévision libanaise proche du Hezbollah, a pris une telle ampleur qu'un ministre algérien (non identifié) a dû la démentir. «Il n'a rien, regardez la télévision: le Président a reçu les lettres de créance de deux ambassadeurs», a affirmé cette personnalité citée par l'agence Reuters. Plus tard, des sources officielles démentaient à leur tour, expliquant cette affaire par une méprise: le chef de l'Etat serait allé à l'hôpital pour rendre visite aux familles de quatre gardes du corps de l'ancien président Zéroual tués dans un accident de la circulation. Une explication que certains jugent étrange. «Coïncidence ou pas, des coups de feu ont été tirés non loin d'un endroit où passait son cortège», affirme un officier dissident qui ne croit toutefois pas à un attentat contre Bouteflika.

Attaques virulentes. Que l'affaire soit vraie ou fausse, l'émoi qu'elle a provoqué en Algérie reflète bien les tensions de plus en plus fortes existant autour du chef de l'Etat. Deux éléments nourrissent en effet depuis des semaines les interrogations quant à son avenir. En premier lieu, les attaques virulentes lancées contre lui par la presse privée et par des personnalités qui gravitent dans les cercles politico-militaires depuis des lustres. «Bouteflika sert le terrorisme», affirme Hachémi Cherif, le secrétaire général du MDS (ex-communiste). «On ne peut pas réaliser la concorde (civile) en v