Le président yougoslave a la cote à Paris. Vojislav Kostunica était venu visiter hier une exposition sur la révolution yougoslave à la chapelle de la Sorbonne. Lors de cette visite-éclair qui n'avait donc rien d'officiel, il a été reçu successivement par le ministre des Affaires étrangères Hubert Védrine, le Premier ministre Lionel Jospin et le président Jacques Chirac. Une réception à la mesure du soutien français au «tombeur» de Slobodan Milosevic.
Pour Paris, depuis son intronisation le 7 octobre dernier, Kostunica a fait «un parcours sans fautes». Le président yougoslave a rempli un à un ses engagements. Il s'est notamment attaché à consolider les toutes nouvelles institutions démocratiques; il a renoué des relations diplomatiques avec les ex-républiques yougoslaves qui furent en guerre avec Belgrade; il s'est prononcé en faveur de solutions négociées aussi bien au Kosovo, province sous tutelle internationale où les Albanais réclament leur indépendance, qu'au Monténégro, l'autre république avec la Serbie de la fédération yougoslave dont les leaders menacent de faire sécession.
Avec le renforcement attendu du nouveau régime à l'issue des législatives du 23 décembre, Kostunica devrait pouvoir aller plus loin encore. Selon les sondages, la coalition qui le soutient, la DOS (Opposition démocratique de Serbie), devrait rafler entre 60 et 70 % des voix, contre 10 % pour le Parti socialiste de Milosevic. A Paris, on l'a donc encouragé à «poursuivre dans la bonne direction», e