Avec plus de quinze morts, le week-end en Algérie aura été à l'image des jours précédents : sanglant. Une jeune chanteuse a été égorgée dans une discothèque proche d'Annaba, dans la nuit de vendredi à samedi. A 24 ans, Sihem, qui animait des soirées pendant le ramadan, a été jetée à terre par deux agresseurs qui, précise le quotidien El Watan, «lui ont tranché la gorge d'un coup d'épée». Six personnes ont en outre été enlevées au cours de cette attaque menée par une vingtaine d'hommes portant divers uniformes de l'armée mais qui sont, selon la presse, des islamistes armés. Treize clients ont aussi été blessés, parfois en sautant du deuxième étage pour s'échapper. A Skarkar, près de Chlef, ce sont sept islamistes armés qui ont été tués par les forces de sécurité vendredi. Le même jour, au cimetière de Sidi Akacha, près de Ténès, une femme a été tuée et quatre personnes blessées par l'explosion d'une bombe, alors qu'elles allaient se recueillir sur une tombe. Plus de 320 personnes ont été tuées depuis le début du ramadan. Pendant ce temps, Ahmed Benaïcha, l'ancien chef amnistié des maquis de l'AIS (bras armé du FIS) de l'Ouest faisait sensation en portant plainte contre Ali Djerri, le directeur de El Khabar, le plus important quotidien (arabophone) du pays. S'estimant diffamé par un article intitulé «Le terrorisme et le butin des émirs», Benaïcha a suscité une levée de boucliers dans la presse, qui dénonce un «dérapage dangereux» de la réconciliation nationale. (D'après AF
Algérie: week-end sanglant
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publié le 25 décembre 2000 à 8h27
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