Première en Iran depuis la révolution islamique de 1979 : le ministre russe de la Défense, le maréchal Igor Sergueïev, arrive aujourd'hui à Téhéran pour une visite de trois jours destinée à relancer les ventes d'armes russes malgré les menaces de sanctions américaines contre Moscou. Ce voyage survient un mois après la dénonciation par la Russie d'un accord russo-américain qui interdisait les livraisons d'armes russes à l'Iran. Aucun accord ne devrait toutefois être signé à cette occasion, mais lors d'une future visite du président Khatami en Russie. Sergueïev, qui se rendra dans plusieurs centres militaires, évaluera les besoins de l'armée iranienne qui souhaite acheter des batteries de défense antiaérienne S-300, des hélicoptères MI-17 et des avions SU-25. Washington a fait savoir que la décision de Moscou était un «sujet de préoccupation» et a agité la menace de sanctions contre les sociétés qui reprendraient la coopération militaire. La reprise des ventes russes a fait l'objet d'une réunion début décembre à Moscou entre Russes et Américains.
On apprenait à la veille de cette visite que des dizaines de personnes ont été blessées vendredi lors de manifestations à Lamerd (sud), alors qu'elles protestaient contre le transfert de fonds publics à Mohr, le fief du ministre de l'Intérieur. Enfin, 369 intellectuels, écrivains, et personnalités proches des libéraux et nationalistes, ont dénoncé les «procès successifs et les arrestations arbitraires», notamment celles de Ezzatollah S