Chacun de son côté, Israéliens et Palestiniens discutaient, hier, du compromis dans les territoires palestiniens proposé par Bill Clinton. Alors que Yasser Arafat étudiait ce plan avec son homologue égyptien Hosni Moubarak, le Premier ministre démissionnaire israélien annonçait hier soir qu'il était prêt à accepter telles quelles les propositions de Clinton, à condition que les Palestiniens en fassent autant.
Réuni par Barak dans la nuit de dimanche à lundi, le «minicabinet de crise» israélien semblait pourtant divisé sur ces propositions. Tout comme la population. Selon un sondage du quotidien Yédiot Aharonot, 48 % des Israéliens rejettent en effet les propositions de Clinton et 43 % les approuvent.
Le président américain prévoirait notamment des concessions israéliennes sur la plupart des quartiers de Jérusalem-Est (arabe), ce qui réduirait la souveraineté de l'Etat hébreu au quartier juif et à une partie du quartier arménien de la Vieille Ville (Libération du 25 décembre). Clinton a proposé le transfert aux Palestiniens de 95 % de la Cisjordanie et de la bande de Gaza. Des ensembles d'implantations juives de Cisjordanie et de Gaza seraient rattachés à Israël, et l'Etat hébreu céderait en échange aux Palestiniens certaines zones du désert du Néguev. Les Palestiniens feraient certaines concessions sur le droit des réfugiés à regagner les foyers qu'ils avaient fuis ou qu'on les avait forcés à évacuer en 1948 lors de la création de l'Etat d'Israël. La plupart de ces réfugiés se