Jérusalem
de notre correspondante
Après tant de sommets infructueux et d'espoirs déçus, après les centaines de morts et les milliers de blessés de l'Intifada d'al-Aqsa, Israéliens et Palestiniens ne savaient plus guère, hier, s'ils pouvaient encore se permettre de croire à la paix. Le plan avancé par le président américain (lire ci-dessous) a cette terrible particularité qu'il est impossible à refuser et... impossible à accepter. Surtout pour les Palestiniens. C'est donc, si l'on en croit les analystes israéliens, un «oui... mais» que Ehud Barak devraient apporter à Bill Clinton aujourd'hui, date limite fixée par le président sortant américain. Quant aux Palestiniens, ils «détailleront différentes réserves» indiquait hier soir un proche de Yasser Arafat, sans donner de réponse «négative ou positive».
Le Premier ministre israélien a affirmé dès lundi qu'il acceptait ces propositions de compromis à condition que le président palestinien en fasse autant le premier. Mais ce n'était là qu'une ultime pression sur Yasser Arafat. Ehud Barak sait que le leader palestinien ne peut pas accepter en l'état l'accord que lui propose Clinton. Tous les points semblent être négociables par les deux parties, même le «mont du Temple» (appelé esplanade des Mosquées par les Arabes) qui est à l'origine de l'Intifada, sauf un: le droit au retour des réfugiés. Comme l'a expliqué lundi l'Israélien Yossi Sarid, le chef des laïcs de gauche du Meretz, accepter que 4,5 millions de réfugiés palestiniens rega