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Libération

Proche-orient: la paix en bataille .

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Pas de sommet à Charm el-Cheikh. Le plan Clinton à revoir.
par
publié le 29 décembre 2000 à 8h37

Jérusalem

de notre correspondante

Ce devait être la journée de la paix, ce fut une journée de rage. Devant l'ampleur des réserves palestiniennes émises sur le plan de paix proposé par Bill Clinton, le Premier ministre israélien a préféré annuler sa participation à la rencontre de Charm el-Cheikh, où il devait retrouver hier le président égyptien, Hosni Moubarak, et le leader palestinien, Yasser Arafat. Un nouveau coup de bluff destiné à montrer que, cette fois, peut-être la dernière, «ça passait ou ça cassait».

Alors que Yasser Arafat se rendait donc seul en Egypte pour sonder Moubarak sur le «plan Clinton», deux bombes frappaient un bus à Tel-Aviv, faisant une douzaine de blessés, et un engin explosait près du point de passage de Sufa, dans la bande de Gaza, tuant deux soldats israéliens. Dénonçant «de lâches attaques contre des civils», Barak a précisé que celles-ci «n'entameront pas la volonté d'Israël de mettre fin au conflit» par la négociation. Après plusieurs jours de relative accalmie, la tension militaire et politique est donc remontée brusquement hier.

Divisions. C'est que le plan Clinton sème davantage la discorde qu'il ramène la paix. Les Palestiniens le considèrent comme «trop vague» et donc porteur de pièges explosifs à terme. Le négociateur Saëb Erakat a ainsi indiqué, hier, que les Palestiniens exigeaient un «accord détaillé» garantissant la «continuité géographique» de leur territoire. Quant aux Israéliens, ils s'entre -déchirent sur le projet d'offrir aux Pales