Menu
Libération

La jungle des polices au Kosovo.

Article réservé aux abonnés
Les gendarmes français tirent leur épingle du jeu malgré une répartition des rôles délicate.
publié le 5 janvier 2001 à 21h22

A quelques jours de sa prise de fonctions, le 15 janvier, comme nouveau représentant de l'ONU au Kosovo, l'ex-ministre de la Défense danois Hans Haekkerup a été reçu hier à Paris par Hubert Védrine. La sécurité constituera l'un des défis du successeur de Bernard Kouchner.

Mitrovica et Pristina, envoyé spécial

Deux gendarmes frappent à la porte d'un atelier de l'usine de Trepça ­ à la sortie de Mitrovica (Kosovo) ­, où l'on produit de l'argent. Un ouvrier leur ouvre. Congratulations et retrouvailles. Au Kosovo, les gendarmes français semblent chez eux, surtout quand ils parlent le serbe, comme c'est le cas de Florent Bardet qui l'a appris lors d'un séjour en Bosnie. Les ouvriers profitent de la visite de la maréchaussée pour se plaindre des policiers pakistanais de l'ONU, gardiens du site. Ils les accusent d'avoir volé quelques kilos d'argent. Les gendarmes lèvent les yeux au ciel, philosophes. L'affaire n'ira pas plus loin.

Délinquance. Pas facile de faire de la police au Kosovo, où la multiplicité des forces de sécurité n'empêche pas la délinquance de se maintenir à un niveau élevé. Selon les chiffres de la Mission des Nations unies au Kosovo (Minuk), 242 meurtres ont été commis en 2000, pour une population de 2 millions d'habitants. Depuis le début de l'année, la police constate en moyenne 500 crimes et délits par semaine, un chiffre stable. «Ce n'est plus, comme en 1999, une violence politique entre Serbes et Albanais, constate un gendarme, mais une délinquance de droit comm