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Libération

Proche-Orient: course au dialogue.

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Israéliens et Palestiniens souhaitent parvenir à un accord avant le 20 janvier.
publié le 5 janvier 2001 à 21h31

Le Caire de notre correspondante

Ne rien céder sur Jérusalem-Est, ni sur le droit au retour des réfugiés. Le comité ministériel de la Ligue arabe, réuni hier au Caire à la demande des Palestiniens, a sans surprise conseillé la fermeté à Yasser Arafat, tout en appuyant la poursuite du dialogue. Le président de l'Autorité palestinienne, de retour de Washington, venait consulter l'ensemble des pays arabes avant de se prononcer officiellement sur le plan de paix proposé par Bill Clinton. Un plan qu'il aurait déjà agréé «sous réserves», selon la Maison Blanche.

«Inaliénable». Après un entretien avec le président égyptien Hosni Moubarak, Yasser Arafat a rendu compte aux ministres des Affaires étrangères de la Ligue arabe. La réunion, qui s'est déroulée à huis clos, aurait été houleuse. Plusieurs pays accusent en effet le chef de l'OLP de brader les intérêts palestiniens et arabes en acceptant le plan Clinton. La Syrie et le Liban, particulièrement, craignent que Yasser Arafat renonce au droit au retour de près de 4 millions de Palestiniens en exil, en échange d'un contrôle sur Jérusalem-Est et sur l'esplanade des Mosquées. Une inquiétude partagée par les pays qui abritent la grande majorité des réfugiés. Les ministres arabes ont donc réaffirmé leur soutien aux droits des Palestiniens sur Jérusalem-Est et les Lieux saints, et insisté sur le caractère «inaliénable et sacré» du droit au retour. Une déclaration qui réduit la marge de manoeuvre d'Arafat pour la suite des négociations.

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