Alors que la polémique se développe en Europe sur l'utilisation de munitions à l'uranium appauvri (UA) dans les Balkans, l'Otan «comprend l'inquiétude», l'Union européenne se saisit du dossier et le Pentagone rejette l'idée d'un moratoire sur l'utilisation de ces armes.
C'est paradoxalement de Yougoslavie que les nouvelles les plus rassurantes sont venues vendredi. Bien que des centaines de milliers de civils aient vécu dans les zones bombardées à l'UA, les autorités yougoslaves n'ont pour l'instant pas constaté une augmentation du nombre des cancers.
A la clinique de cancérologie de Belgrade, le Dr Slobodan Cikaric a ainsi indiqué qu'il n'y avait pas, depuis les frappes de l'Otan de 1999, plus de leucémies ou d'autres formes de cancer, mais sans exclure que cela puisse se produire à l'avenir. De son côté, le colonel Milan Zaric, responsable de la défense atomique et chimique dans l'armée yougoslave, a affirmé que les contrôles médicaux effectués sur une centaine de personnes vivant à proximité des zones contaminées n'ont pas démontré une dégradation de leur état de santé.
Informés. Selon l'armée yougoslave, cinq zones ont été contaminées durant les frappes, outre le Kosovo également bombardé. Au total, selon l'Otan, 31 000 obus ont été tirés sur la Serbie, le Monténégro et le Kosovo. Les Américains ne l'ont pas fait en cachette, ce qui permet au porte-parole de l'armée yougoslave d'affirmer qu'il est «difficile de croire que des hauts responsables européens n'étaient pas infor