Jérusalem
de notre correspondante
D'ordinaire si prompts à s'emballer pour la moindre lueur d'espoir dans les négociations de paix, Israéliens et Palestiniens affichaient vendredi une étrange désespérance. Comme si la région, épuisée par tant de violences et de vaines négociations, ne parvenait plus à y croire. Selon le quotidien israélien Yédiot Aharonot, Ehud Barak aurait estimé jeudi soir en privé que la conclusion d'un accord avec les Palestiniens dans les deux semaines à venir était improbable, les conditions posées par Yasser Arafat (le droit au retour des réfugiés et la souveraineté palestinienne sur l'esplanade des Mosquées) ne permettant pas la relance des discussions. Interrogé depuis Washington, son directeur de cabinet, Gilad Sher, a également estimé que «les chances de progrès sont minces d'ici au 20 janvier».
«Déclaration de principes.» Le négociateur israélien devait rencontrer vendredi soir le président américain, Bill Clinton, et ses proches conseillers, et leur remettre un document de six pages détaillant les propositions israéliennes pour un accord de paix avec les Palestiniens. Ce texte «déclare qu'Israël accepte les paramètres de Clinton comme une bonne base pour avancer, mais qu'il ne s'engagera sur cette voie que si les Palestiniens les acceptent aussi». Le problème, c'est que le négociateur palestinien Yasser Abed Rabbo a exclu vendredi une reprise des négociations si Israël n'accepte pas de discuter des réserves palestiniennes. «Il n'y a pas d'acceptati