Menu
Libération

Couronne d'épines pour les Windsor

Article réservé aux abonnés
Les tabloïds dégainent contre les frasques et déboires de la famille royale.
publié le 12 janvier 2001 à 21h44

Londres de notre correspondant

C'est l'«annus horribilis» qui recommence. Elizabeth II n'avait pas connu pareille série noire depuis cette horrible année 1992 marquée par les déboires conjugaux de ses enfants et l'incendie de son château. Sa soeur, Margaret, victime d'une nouvelle attaque cérébrale, a été hospitalisée mercredi. Son fils aîné, Charles, s'est brisé l'épaule lors d'une chasse à courre le week-end dernier. Et le reste de la progéniture renoue avec ses vieux démons. Edward et son épouse veulent faire chambre à part. Anne choque les Britanniques par ses sautes d'humeur. Quant à Andrew, il défraie une fois de plus la chronique en s'exhibant avec de superbes mannequins aux seins nus sur les mers du Sud.

Les malheurs qui s'abattent sur la famille régnante, loin de lui attirer la sympathie de ses sujets, ne font que nourrir des commentaires fielleux. Pour mesurer l'étendue de la crise, il n'y a qu'à lire les tabloïds, ces thermomètres de la vie monarchique. «Sa Majesté est une cruche», titrait récemment The Sun, qui s'offusquait de ses imprudences à cheval ou en voiture. Tout ça parce qu'elle avait conduit un 4 x 4 sans boucler sa ceinture de sécurité et parcouru la campagne au triple galop, la tête non protégée par une bombe. Même Margaret, au fond de son lit, n'a pas droit à des égards. «Pourquoi les familles royales ont-elles besoin d'un mouton noir?», demandait à son propos le Daily Mail, il y a une semaine.

Vindicatif. «Quelle chose ridicule!», s'était écriée Anne l