Rome de notre correspondant
Sur les traces d'Alcide De Gasperi, le leader historique de la Démocratie chrétienne (DC) italienne, le patron de Forza Italia, Silvio Berlusconi, s'est présenté hier à l'ouverture du congrès du Parti populaire européen de Berlin comme l'héritier de la tradition catholique. Longtemps considéré comme étranger à cette famille politique, le magnat de la communication et plus grosse fortune du pays est venu chercher en Allemagne un ultime adoubement international, à quelques semaines des prochaines élections législatives (qui devraient avoir lieu entre le 22 avril et le 6 mai). Il est donné gagnant par les sonda ges.
Le candidat des modérés. En 1993, c'est la disparition de la DC, engloutie par les scandales de corruption en même temps que le Parti socialiste de Bettino Craxi, qui avait poussé le magnat de la communication à «descendre sur le terrain politique» pour s'opposer, avec succès, à la victoire programmée de la gauche. Au bout de sept mois, Silvio Berlusconi avait néanmoins été contraint à la démission après la défection de son allié de la Ligue du Nord, puis avait perdu les élections, deux ans plus tard, face à l'Olivier de Romano Prodi. Affaibli, poursuivi par les juges et critiqué par le reste de la droite, Silvio Berlusconi semblait alors destiné à une retraite poli tique précoce. A l'inverse, celui que l'on surnomme «Il Cavaliere» a patiemment reconstruit son leadership, reconstitué une coalition (la Maison des libertés) avec Alliance nati