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Libération

Plavsic plaide non coupable au TPI.

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Serbe de Bosnie, l'ex-proche de Karadzic comparaissait hier à La Haye.
publié le 12 janvier 2001 à 21h44

La Haye envoyée spéciale

L'ancienne présidente de la Republika Sprska dans le box des accusés, même au Tribunal pénal international, cela semblait inimaginable il y a encore quelques mois. Pour sa comparution initiale, hier matin, Biljana Plavsic arborait un tailleur violet et un air très assuré. «J'ai reçu l'acte d'accusation hier et je plaide non coupable», a lancé l'inculpée, espérant couper court à la lecture des lourdes charges pesant contre elle. Le président de la chambre a dû la reprendre: «Vous devez répondre à chacun des chefs d'accusation.» Finalement, l'ancienne Présidente a dû rester debout pendant quelques minutes pour répondre «non coupable» après chaque énoncé: génocide, crime contre l'humanité, homicide intentionnel, infractions graves aux conventions de Genève, persécutions, déportations, expulsions.

L'acte d'accusation l'estime responsable de la campagne d'épuration ethnique qui s'est déroulée en Bosnie contre les Serbes et les Musulmans entre juillet 1991 et décembre 1992. La «Dame de fer» était alors membre de la présidence tripartite des Serbes de Bosnie, dont Radovan Karadzic était le président. Elle était également, comme ce dernier, membre du Commandement suprême des forces armées de la République serbe. A ce titre lui est imputée une liste impressionnante d'attaques de villages, de meurtres et de traitements inhumains de centaines de personnes, la déportation de dizaines de milliers d'autres.

Respect envers le TPI. Mais, si toutes les parties insistent