Pékin de notre correspondant
Bannis et persécutés en Chine continentale, les adeptes du Falungong ont fait, ce week-end, une démonstration de force à Hong-kong, pourtant partie intégrante de la République populaire. Un millier d'adeptes de ce que la Chine qualifie de «secte hérétique» ont été autorisés à manifester samedi dans les rues de l'ancienne colonie britannique, y compris sous les fenêtres du bureau de liaison de Pékin. Ils ont également tenu hier une conférence internationale pour protester contre les mauvais traitements dont sont victimes les disciples du «maître» Li Hongzi en Chine communiste.
Un test pour l'autonomie. L'annonce de ce rassemblement en forme de défi au pouvoir chinois avait suscité un déferlement de propagande anti-Falungong à Pékin et avait pris l'allure d'un test de l'autonomie réelle de Hong-kong. Les autorités de la «région autonome spéciale» ont réussi le tour de force de respecter la liberté de réunion et de culte en vigueur à Hong-kong la conférence d'hier avait même lieu dans une salle louée au gouvernement local , tout en faisant un geste à l'égard de Pékin en bloquant l'entrée dans le territoire d'une douzaine d'adeptes venus d'Australie et des Etats-Unis.
Depuis une semaine, pourtant, les organes de propagande chinois avaient mené une campagne massive contre le Falungong, qui pouvait laisser présager une interdiction du rassemblement. Le Quotidien du peuple, organe central du Parti communiste chinois, y a consacré trois éditoriaux en une