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Libération

Barak pourrait laisser la place à Pérès

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Au vu des sondages, le Premier ministre retirerait sa candidature.
publié le 16 janvier 2001 à 21h52

Jérusalem

de notre correspondante

Les hauts et les bas des négociations de paix ont fini par avoir raison des appels au calme. Alors qu'Israéliens et Palestiniens ne parviennent plus à cacher leurs difficultés à simplement se parler, la tension est remontée au Proche-Orient. Des affrontements ont eu lieu au nord de Jérusalem dans la nuit de dimanche et, hier matin, le corps d'un colon juif a été découvert dans une orangeraie, à 200 m de son domicile dans l'implantation de Kfar Yam à Gaza, une balle dans la tête. L'homme avait disparu la veille près du camp palestinien de Khan Younis et sa voiture avait été retrouvée incendiée devant une école du mouvement intégriste Hamas. Ce meurtre «porte un coup terrible au processus de paix, comme je sais que c'est également le cas chaque fois qu'un Palestinien est tué», a déclaré le Premier ministre Ehud Barak.

En représailles, les colons de Kfar Yam ont envahi le village palestinien le plus proche, Alm Maouasi, incendiant les maisons et attaquant les véhicules. «Aussi longtemps qu'un juif ne pourra pas travailler en paix dans ses vergers, les Arabes ne pourront pas travailler tranquillement dans leurs champs», s'est emporté un colon de Gush Katif. Les services du Premier ministre israélien ont aussitôt fait savoir qu'Israël retrouverait les assassins du 44e juif tué en trois mois et demi, et qu'ils seraient «châtiés comme d'autres l'ont été auparavant pour des faits analogues». A trois semaines des élections, un regain de violence pourrai