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Libération

«On va plutôt s'occuper des vivants»

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Les secouristes ont peu d'espoir de retrouver des survivants.
publié le 17 janvier 2001 à 21h54

San Salvador envoyé spécial

Il n'a aucun chien de sauvetage dans ses bagages. «Pas la peine. On arrive trop tard pour rechercher ceux qui sont ensevelis sous les décombres.» Le commandant Philippe Cova dirige le détachement de la sécurité civile française arrivé au Salvador hier matin. «On va plutôt s'occuper des vivants.» Trois postes médicaux doivent être mis en place dans les prochaines heures à Santa Tecla, petite cité résidentielle à 12 km de la capitale San Salvador, et dans des villages plus isolés au nord-ouest du pays, dévasté par les récentes répliques.

Eviter les épidémies. Sous les ordres du militaire français, 71 médecins, infirmiers et logisticiens, dont 14 Allemands, viennent renforcer l'aide internationale déjà présente sur place. «On est là pour soigner les traumatologies classiques d'un tremblement de terre, mais surtout pour purifier l'eau. C'est indispensable pour éviter les épidémies.» A San Salvador, l'eau coule à flots, mais ne fonctionne plus à Santa Tecla depuis la secousse principale, celle qui a tué 400 personnes, samedi matin. Celle qui a totalement enseveli le quartier nord de la petite ville de banlieue, dans une coulée de boue où 1 500 personnes pourraient encore être prisonnières. Une bouteille d'eau coûte 5 dollars sur le marché improvisé, près du stade municipal, qui accueille les sans-abri.

Pénurie d'eau. Dans le camp de toile installé sur le terrain de football, une seule citerne doit ravitailler les 10 000 personnes du camp et des immeubles