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Libération
Interview

«L'Afrique seule ne peut résoudre ce problème»

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publié le 18 janvier 2001 à 21h56

Yaoundé envoyé spécial

Discret, voire secret, le Président camerounais, Paul Biya, au pouvoir depuis 1984, s'exprime rarement. Interview à l'occasion du sommet France-Afrique qui s'ouvre ce matin à Yaoundé.

Quelle est votre réaction aux informations sur la mort de Kabila?

J'ai appris avec consternation les nouvelles sur la tentative de coup d'Etat ou l'assassinat de Laurent-Désiré Kabila. S'il se confirme, ce serait un événement très regrettable. Dans les circonstances actuelles, nous ne sommes pas en mesure de savoir ce qui se passe en République démocratique du Congo, ni quelles conséquences cela aura.

Le sommet prendra-t-il une initiative sur la RDC?

La guerre qui se poursuit en RDC préoccupe non seulement les pays d'Afrique centrale, comme le Cameroun, mais aussi la communauté internationale. Si la présence de protagonistes de ce conflit à Yaoundé pouvait être l'occasion de rencontres favorisant la paix, alors tant mieux. J'apporte tout mon soutien aux accords de Lusaka (signés en août 1999, ndlr). Malheureusement, ces derniers ne semblent pas appliqués. Dans ces conditions, pourquoi ne pas réunir les chefs d'Etat de la région autour d'une table de négociation avec l'aide et l'appui des grandes puissances, de l'ONU et de l'Organisation de l'unité africaine (OUA). Le problème de la RDC est complexe du fait de l'implication de plusieurs pays. Il faut parvenir à un cessez-le-feu, faire partir les forces étrangères qui sont dans le pays et instaurer un dialogue politique dans le