San Salvador envoyé spécial
Trop de vêtements. Luisa ne sait plus où les ranger. Des robes de petites filles s'accumulent sous le panneau «niñas» et personne ne les récupère. Et la Salvadorienne s'énerve: «C'est pas de ça dont on a besoin, mais des aliments de base: du riz, du maïs, du sucre. Et des médicaments.» Dans ce pavillon de l'Exposition internationale, qui s'est tenue l'an passé dans la capitale, San Salvador, on stocke, on écoute les doléances au téléphone et on dispatche. Si beaucoup de routes restent coupées, les communications sont rétablies à travers le pays et un hangar entier est transformé en standard d'urgence. Les mairies de petits villages isolés appellent à l'aide. «On a cinquante hélicoptères pour couvrir tout le Salvador. C'est assez peu, car il y aurait 46000 sans-abri. Mais on essaye de rassurer tout le monde.» Parfois, ce sont de simples citoyens qui alertent le PC des secours.
Evaluation des besoins. Juan José téléphone de Custaclcan, une ville du Nord. Il a quitté son village, Hyayunia, dans la montagne. Il dit que «là-bas, les maisons sont toutes effondrées, que le maire est passé voir les habitants dimanche et que, depuis, il a disparu, parti avec le seul hélicoptère qui s'est posé là depuis le sinistre». Il ajoute que «les gens vivent dehors, qu'ils manquent d'eau potable et de nourriture». Un hélicoptère est détaché sur place. A bord, un médecin et un logisticien militaire pour évaluer les besoins. Le village est à une demi-heure de San Salvador