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Libération

Yaoundé bruisse de l'après-Kabila.

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Le spectre du président congolais plane sur le sommet France-Afrique.
publié le 19 janvier 2001 à 21h59

Yaoundé envoyé spécial

Il y avait comme un trou sur la photo et des blancs dans les discours. Le spectre de Kabila a plané sur le XXIe sommet France-Afrique qui s'est ouvert hier à Yaoundé (Cameroun). Alors que Paul Biya, président du pays hôte, ne faisait aucune allusion à la mort du dirigeant congolais dans son discours, son homologue togolais, Gnassingbe Eyadéma, président en exercice de l'Organisation de l'unité africaine, a demandé à l'assistance d'observer «une minute de silence à la mémoire de Laurent-Désiré Kabila». Le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan, a réaffirmé «la détermination de l'ONU à contribuer au règlement pacifique du conflit en RDC» et lancé «un appel pressant à toutes les parties au conflit pour qu'elles oeuvrent en ce sens».

Etrange résonance. Jacques Chirac, lui, n'a pas fait d'allusion à l'actualité dans son discours inaugural, hier, se contentant de rappeler que le sommet du Louvre, il y a deux ans, avait ouvert la voie au processus menant aux accords de Lusaka de l'été 1999. Mais le passage où il expliquait que la France «con damne [...] les atteintes à la personne humaine, le recours à la violence, la prise du pouvoir par la force aussi bien que la violation des frontières ou les actions de guerre» et «en tire les conséquences en ce qui concerne sa coopération» prenait une étrange résonance. Arrivant mercredi à Yaoundé, il avait déclaré: «La communauté internationale doit être prête à agir pour aider le Congo qui en a un besoin urgent.»

En marg