Pour Laurent-Desiré Kabila, le dernier voyage a commencé: le corps du président assassiné était exposé vendredi dans l'enceinte de One Commando, une caserne militaire d'Harare. Une première présentation posthume dans un cercueil or et blanc, d'après les rares témoins autorisés à l'approcher, qui confirme une fois de plus que Kabila, mort ou mourant, avait été emmené au Zimbabwe avec une grande partie de sa famille proche. Le défunt sera transporté samedi à Lumumbashi, capitale du Katanga, la région natale de Kabila, pour une cérémonie privée précédant les funérailles nationales prévues mardi prochain à Kinshasa.
Alors que le pays se prépare à un mois de deuil national, certains détails sur les circonstances de la mort de Kabila commencent à circuler: c'est un garde du corps prénommé Rachid qui aurait tué le Président alors qu'il était en réunion avec le ministre de la Santé. Le garde du corps, qui n'était pas en service ce jour-là, se serait approché de Kabila pour lui chuchoter quelque chose à l'oreille et en aurait profité pour tirer sur lui. Rachid ayant par la suite été abattu alors qu'il tentait de s'enfuir, on ne saura probablement jamais s'il s'agissait d'un complot ou d'un règlement de comptes personnel.
Hier, les principaux alliés du défunt ont réitéré leur soutien au régime en place, confirmant le maintien de leurs troupes en République démocratique du Congo. Un sommet devrait réunir prochainement l'Angola, le Zimbabwe et la Namibie sur la situation en RDC, a annoncé