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Libération

Maigre bilan au sommet de Yaoundé

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Pas de décisions majeures, hors l'effacement de la dette de 15 pays.
publié le 20 janvier 2001 à 22h01

Yaoundé envoyé spécial

Le XXIe sommet France-Afrique s'est achevé vendredi à Yaoundé par l'annonce de l'effacement par la France de 500 millions d'euros de dettes bilatérales dues par 19 pays pauvres, dont 15 africains. La France n'était pas favorable à une déclaration spécifique du sommet sur le Congo. «Ce n'est pas l'endroit pour ça», estime-t-on à l'Elysée. La disparition de Laurent-Désiré Kabila a pourtant dominé cette rencontre officiellement consacrée à la mondialisation.

L'organe central de prévention et de résolution des conflits de l'OUA, regroupant 17 pays, s'est réuni vendredi en marge du sommet pour «condamner sans réserves» l'assassinat de Kabila et demander «la convocation d'urgence d'une réunion de l'OUA» sur la RDC. Avec ses interlocuteurs, Jacques Chirac s'est inquiété d'une implosion ou d'un dépeçage du Congo. Il a rencontré à ce sujet le Namibien Sam Nujoma, allié de Kinshasa, et le secrétaire général de l'ONU, Kofi Annan. Côté français, on estime qu'il n'y a pas d'autre solution que l'application des accords de Lusaka de l'été 1999, prévoyant un déploiement de la Monuc (Mission d'observation de l'ONU au Congo), dans le cadre de laquelle la France a pris en charge l'équipement des bataillons marocain et sénégalais.

Mises en garde. On fait aussi remarquer, côté français, que c'est le non-respect de leurs engagements par le Rwanda et l'Ouganda qui n'a pas permis ce déploiement. Ces deux pays ont d'ailleurs été fermement mis en garde contre toute tentative de pr