Jérusalem
de notre correspondante
A peine connu le meurtre à Ramallah du jeune Ofir Rahum, piégé par une relation amoureuse sur l'Internet (Libération de samedi et dimanche), les services de sécurité israéliens se sont précipités au domicile de l'adolescent, à Ashkelon, pour passer au crible son ordinateur.
Plaques jaunes. Ils y ont trouvé l'adresse e-mail de la correspondante palestinienne du jeune garçon et assez de détails personnels dans les messages pour pouvoir remonter la piste conduisant à la «tentatrice», comme la surnomment les journaux locaux.
Samedi, peu avant l'aube, des soldats d'élite de l'armée israélienne ont cerné la maison de la suspecte, près de Jérusalem, et se sont emparés d'elle. Celle-ci aurait nié être impliquée dans le meurtre d'Ofir Rahum. «Elle n'a même pas d'ordinateur à la maison et ne sait pas utiliser l'Internet», aurait expliqué l'un de ses frères.
Hier pourtant, la presse fourmillait d'éléments sur cette jeune femme. Amana Jawad Mona Najar est une Palestinienne de 25 ans. Diplômée de l'université de Bir Zeit, en sociologie, elle réside à Jérusalem-Est et détient à ce titre une carte d'identité israélienne qui lui permet de posséder une voiture munie de plaques jaunes (israéliennes). Ce détail expliquerait la facilité avec laquelle elle a pu se déplacer dans Jérusalem avec sa victime et surtout franchir les check points sur la route de Ramallah. Pendant ses études, elle aurait adhéré au mouvement de jeunesse du Fatah, les chebiba. Ses amis, cités