Bruxelles
de notre correspondant
L'encre du traité de Nice, péniblement conclu le 11 décembre dernier, est à peine sèche que les ministres des Affaires étrangères des Quinze se sont attaqués dès hier, à l'occasion de leur première rencontre de l'année à Bruxelles, au futur de l'Union. C'est dire si ce texte, qui sera signé dans la cité méditerranéenne le 26 février par les chefs de la diplomatie européenne, est une oeuvre conçue pour durer...
De fait, conscients que le résultat de Nice sur l'organisation institutionnelle d'une Europe élargie à une trentaine de pays était largement insuffisant, les chefs d'Etat et de gouvernement, sur pression de l'Allemagne, se sont engagés, dans une «déclaration» annexée au traité, à lancer un «large débat» sur l'avenir de l'Union dès 2001, qui devra se conclure en 2004 par une nouvelle Conférence intergouvernementale (CIG) et donc un nouveau traité.
Plusieurs problèmes divisent d'ores et déjà les Quinze: quel sera l'ordre du jour précis de ce nouveau «round» de négociation et quelle formeÊprendra-t-il? En particulier, comment organiser la participation du Parlement européen, des Parlements nationaux et de «l'opinion publique»? Faut-il organiser une «convention», qui risque de se transformer en véritables «états généraux» de l'Union, ou se contenter d'un «débat informel», formule qui a la préférence d'Hubert Védrine, le chef de la diplomatie française?
Surtout, l'Allemagne, soutenue par la Commission et l'Europarlement, veut presser le mouvement