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Libération

Au Chili, Augusto Pinochet face au juge Guzman

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Hier, l'ancien dictateur a été interrogé par le magistrat.
publié le 24 janvier 2001 à 22h08

Santiago de notre correspondant

Les rues du quartier de La Dehesa ont changé de nom l'espace de quelques heures. Des affichettes proclamant «Augusto Pinochet libérateur» ont été collées sur les plaques originales. Celle de la rue «Los Flamencos» n'a, elle, pas été touchée, la présence permanente de policiers semblant avoir dissuadé les plaisantins. C'est dans cette artère que se trouve l'imposante résidence de l'ancien dictateur, au milieu d'un quartier très aisé situé à une vingtaine de kilomètres du centre-ville de Santiago.

La tranquillité de ces lieux a été altérée par la présence de nombreux journalistes et d'une cinquantaine de partisans de Pinochet. Tous ont pu assister à l'arrivée du juge Juan Guzman à l'heure exacte qu'il avait fixée pour soumettre l'ancien dictateur à un interrogatoire. Le magistrat est resté plus de deux heures à l'intérieur de la résidence de Pinochet. Les deux hommes ne seraient cependant restés face à face qu'une trentaine de minutes. Le général en retraite Guillermo Garin, chargé de la communication de Pinochet, a en effet indiqué que l'interrogatoire avait été assez bref.

Le contenu exact de la conversation entre Guzman et Pinochet n'a pas été divulgué. Le juge se devait de commencer par plusieurs questions d'usage afin, notamment, de vérifier l'identité de l'ancien dictateur. Et il avait ensuite prévu de le soumettre à une série de questions portant sur les violations des droits de l'homme dont il est accusé. Mais il n'est pas certain que Pinoc