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Libération

Del Ponte tend la main à Belgrade.

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La procureur du TPI, en visite, veut obtenir la coopération du pouvoir.
publié le 24 janvier 2001 à 22h07

Belgrade de notre correspondante

La procureur du Tribunal pénal international (TPI), Carla Del Ponte, est arrivée hier à Belgrade pour une difficile mission visant à établir une coopération avec la Yougoslavie de Vojislav Kostunica. Elle est venue avec un mandat d'arrêt du Tribunal pénal international sur la Yougoslavie, visant une personne secrètement inculpée, qu'elle devait remettre au nouveau président yougoslave qu'elle a rencontré hier dans la soirée. Plus de 200 journalistes étaient présents au palais de la Fédération yougoslave, à Belgrade, où s'est déroulé l'entretien, à l'issue duquel Carla Del Ponte est partie sans faire de déclaration et manifestement de mauvaise humeur. Vojislav Kostunica et certains de ses partisans cherchent à éviter de livrer l'ancien président Slobodan Milosevic et les autres inculpés vivant encore librement en Serbie, mais il a accepté le principe de la réouverture d'une représentation du TPI à Belgrade.

Manifestation. Fort de l'hostilité quasi générale de l'opinion serbe à l'égard du TPI, le Front patriotique, fer de lance de la Gauche yougoslave (JUL) de Mira Markovic, l'épouse du président déchu, avait appelé la population de Belgrade à protester hier contre la venue du procureur. Puis, sans explication, il a reporté sa manifestation à aujourd'hui. «Le Tribunal a pour objectif d'amnistier les assassins de nos enfants et ceux qui ont détruit nos usines, nos hôpitaux et nos écoles et qui nous ont arrosés d'uranium appauvriÊpour asseoir sur l