Une seconde brèche s'est ouverte hier soir dans la coque du cargo Jessica provoquant une nouvelle fuite de mazout devant l'île de San Cristobal. La marée noire menace toujours l'archipel, mais les forts courants la faisaient dériver vers le nord, loin des Galapagos. L'île de Santa Fé, sanctuaire des fous à pattes bleues, a été atteinte. La France et la Commission européenne ont proposé d'envoyer des experts de la lutte antipollution.
>En entrant dans la baie, le capitaine du Jessica a confondu une bouée avec un phare et a fini par s'échouer. Quatre jours plus tard, le vieux cargo, qui ne remplissait pas les exigences techniques pour ce type de transport, a commencé à expulser son chargement de carburant par les fissures provoquées par la forte houle et le mauvais état du bateau. Il a fallu deux jours au gouvernement équatorien pour accepter l'offre des gardes-côtes nord-américains d'intervenir dans la zone, en échange des 400 000 dollars que suppose une telle opération.
Mesures drastiques. L'opinion publique équatorienne exige des responsables et des mesures drastiques afin de prévenir un nouveau désastre écologique. Pour l'heure, le gouvernement du président Noboa, qui ne veut pas prononcer le mot de «catastrophe», a déclaré l'état d'urgence dans la zone, ce qui va permettre d'affecter toutes les ressources nationales nécessaires aux opérations de nettoyage des 100 km2 touchés par la nappe de pétrole.
«Quoi? De l'argent d'un Etat en banqueroute? C'est de fonds internationaux d