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Libération

Israêl en campagne à couteaux tirés.

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publié le 25 janvier 2001 à 22h10

Petah Tiqva envoyé spécial

Chaque camp habite encore dans le passé. Meeting après meeting, Ariel Sharon raconte sans cesse le sien: ses exploits militaires, ses batailles, ses blessures... Article après article dans les journaux ou dans des spots publicitaires, ses adversaires s'emploient eux à remémorer aux électeurs que les médailles du candidat du Likoud ont aussi un revers et que celui-ci est sanglant. A Petah Tiqva, près de Tel-Aviv, devant l'entrée de la salle des fêtes où le candidat de la droite israélienne est venu mardi soir prononcer un discours, de jeunes militants de gauche brandissent des cèdres en carton. Par cet arbre qui symbolise le pays voisin, ils entendent rappeler la désastreuse invasion du Liban en 1982, que Ariel Sharon, alors ministre de la Défense, avait ordonnée, bernant le vieux Menahem Begin, le Premier ministre de l'époque, auquel il avait fait croire qu'il ne s'agissait que d'une opération militaire très limitée.

Calomnies. Les partisans du Premier ministre démissionnaire Ehud Barak y vont d'autant moins de main morte que, à moins de quinze jours du scrutin, Sharon caracole dans les sondages avec 16 points, voire 20, d'avance. Aussi, selon un observateur israélien, la campagne électorale promet-elle d'être la plus «sale» de l'histoire de l'Etat hébreu. Sharon est ainsi accusé d'être trop vieux ­ il a 72 ans ­ trop fatigué, trop malade... «Tous les coups sont permis. On ira jusqu'à lui baiser sa mère», a même confié un membre de l'équipe de commu