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Libération

La dernière cartouche de Poutine en Tchétchénie.

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Le retrait russe annoncé ne serait destiné qu'à contenter le Conseil de l'Europe.
publié le 25 janvier 2001 à 22h10

Moscou de notre correspondante

L'assemblée parlementaire du Conseil de l'Europe, qui regroupe 41 pays, doit décider aujourd'hui à Strasbourg de rétablir le droit de vote de la Russie, supprimé en avril en raison des violations des droits de l'homme en Tchétchénie. Réunie mardi, la commission politique avait donné un avis favorable.

Réduction des troupes et contrôle des opérations par les services secrets. La «nouvelle stratégie» en Tchétchénie, annoncée lundi par le président Vladimir Poutine, semble avoir rallié l'ensemble des forces politiques russes. Même le parti libéral SPS (Union des forces de droite), jusqu'ici moins va-t-en-guerre, applaudit aux nouvelles mesures qui devraient permettre à la Russie de mettre d'une façon ou d'une autre un point final au conflit. Signe des temps: depuis la fin décembre, Sergueï Kovaliov, député SPS et ardent défenseur des droits de l'homme, le seul partisan de la poursuite de la pression internationale sur la Russie à cause de la situation en Tchétchénie, n'est plus que vice-chef de la délégation russe au Conseil de l'Europe. Présent à Strasbourg, il a seulement le droit de s'y exprimer, le droit de vote étant réservé au chef de la délégation.

Poudre aux yeux. La presse, elle, est partagée. Pour les très officielles et optimistes Izvestia, le retrait partiel des forces militaires et la nomination de Nikolaï Patrouchev, directeur du FSB (ex-KGB, services secrets russes), chef de l'«opération antiterroriste» à la place du ministre de la Déf