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Libération

L'ascension de Kabila fils à Kinshasa.

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Le nouveau président congolais a prêté serment vendredi.
publié le 27 janvier 2001 à 22h13

Kinshasa envoyé spécial

Joseph Kabila a prêté serment vendredi devant la Cour suprême de justice de Kinshasa. Habillé en civil, le nouveau président de la République démocratique du Congo a, d'une courte phrase prononcée dans un français lent mais correct, promis de protéger «l'intégrité territoriale et l'unité» du pays. Jusqu'à présent, Joseph Kabila a franchi avec une facilité étonnante les premières étapes d'une succession que tout le monde prédisait chaotique. Le meilleur atout de ce jeune homme de 32 ans, boudeur et mutique, est peut-être de donner le sentiment à tous ceux qui l'ont porté au pouvoir de ne pas vouloir y rester. Quoi qu'il en soit, George W. Bush a reconnu de facto, vendredi, dans un message de condoléances adressé à «monsieur le Président», le nouveau chef de l'Etat de la RDC.

Armée et «politiques». Le choix de Joseph Kabila est le fruit d'un délicat compromis, passé dans les heures qui ont suivi l'assassinat de son père, entre l'armée et les «politiques». Ces derniers forment un mélange hétéroclite de membres de la famille, de gens originaires de son village, dans le nord du Katanga,et d'aventuriers recrutés à l'étranger dans des conditions parfois rocambolesques. Craignant de perdre les immenses fortunes accumulées depuis leur arrivée au pouvoir et de se faire lyncher par une population réduite à une pauvreté sans précédent, la vieille garde a poussé en avant Joseph, garant d'une certaine continuité et de ses privilèges. L'armée, consultée, a donné son f