Le très violent séisme qui a secoué vendredi matin l'ouest de l'Inde a provoqué la mort de plus de 2 250 personnes, a annoncé vendredi soir l'agence Press Trust of India (PTI). Dans la seule ville de Bhuj, à 20 km de l'épicentre du séisme, dans l'Etat du Gujarat, on dénombrerait un millier de victimes. Quelque 10 % des édifices de cette ville seraient détruits, et on parle de 150 morts ensevelis sous un seul bâtiment. Le bilan pourrait être beaucoup plus important. «Le nombre des morts se chiffre désormais, je pense, par milliers», s'est ainsi exclamé vendredi soir le ministre de l'Intérieur du Gujarat, selon PTI. Les secousses, d'une magnitude de 6,9 à 7,9 sur l'échelle de Richter, ont été ressenties à des milliers de kilomètres, à travers tout le sous-continent, touchant aussi le Pakistan et le Népal. En début de soirée, le Premier ministre Atal Behari Vajpayee a appelé à la «mobilisation générale» pour venir en aide aux victimes toujours prisonnières des décombres.
Secours retardés. En quelques secondes, vers 8 h 45, heure locale, plusieurs centaines d'immeubles et de maisons se sont écroulés sur leurs habitants à travers le Gujarat. Les chaînes locales passent en boucle les images de désolation et de panique dans la ville d'Ahmedabad, métropole de 8 millions d'habitants et capitale économique du Gujarat, normalement synonyme de prospérité économique et d'industries de pointe.
Routes éventrées, immeubles en miettes, brancards ensanglantés, survivants désesp