Jérusalem
de notre correspondante
Pressés par l'imminence des élections en Israël, Palestiniens et Israéliens viennent d'inventer un nouveau concept: la promesse d'un accord de paix. Au cours d'une étonnante conférence de presse, organisée à la hâte à Taba en Egypte, dans un palace des bords de la mer Rouge où ils menaient depuis six jours des négociations intensives, Shlomo Ben Ami et Ahmed Qoreï, les chefs des deux délégations, ont déclaré samedi soir, l'air enjoué, qu'ils étaient très optimistes sur les chances de paix, en dépit de leur échec à conclure un accord. «Il est douteux qu'il y ait jamais eu des pourparlers aussi sérieux, approfondis et détaillés... Nous n'avons jamais été aussi proches d'un accord final», a ainsi déclaré le ministre israélien des Affaires étrangères Ben Ami, sourire aux lèvres, en imputant l'échec des négociations au «calendrier politique». «Etant donné les circonstances et le temps restreint, il s'est avéré impossible d'arriver à une entente sur toutes les questions en dépit des progrès substantiels enregistrés sur chacun des dossiers», a-t-il poursuivi en cherchant du regard l'approbation d'Ahmed Qoreï, son homologue palestinien.
Bonne volonté. Au même moment, Yossi Sarid, négociateur israélien et chef du Meretz (parti laïque de gauche), confiait à la presse: «Nous devons transformer nos bonnes relations personnelles en bonnes relations nationales. C'est le seul problème.» La veille, dans un geste de bonne volonté, la délégation palestinienne av