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Libération

2015: Lyon-Turin en TGV

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Quant au tunnel du Mont-Blanc , il rouvrira en septembre.
publié le 30 janvier 2001 à 22h17

Rome de notre correspondant

Lyon-Turin en une heure trente dès 2015... Après plus de dix ans de discussions, Jacques Chirac et le président du Conseil Giuliano Amato ont annoncé hier, à l'occasion du sommet franco-italien tenu dans la capitale piémontaise, la construction d'une nouvelle ligne ferroviaire à grande vitesse, qui devrait constituer un nouvel axe majeur dans le massif alpin. Principal thème des entretiens bilatéraux, le projet Lyon-Turin devrait coûter 11 milliards d'euros (72 milliards de francs). Il prévoit notamment le percement d'un gigantesque tunnel de 52 kilomètres, entre Saint-Jean de Maurienne et la vallée de Suse. Soit deux mille mètres de plus que le tunnel sous la Manche. «C'est une journée historique car ce qui était attendu depuis plus de dix ans est enfin décidé», s'est réjoui le ministre des Transports français, Jean-Claude Gayssot.

La décision était devenue d'autant plus pressante que la fermeture du tunnel du Mont-Blanc, à la suite d'un incendie en mars 1999, a mis en évidence l'insuffisance des infrastructures face aux 35 millions de tonnes de marchandises qui transitent, chaque année, entre les deux pays.

La nouvelle liaison Lyon-Turin, destinée aux trains de voyageurs et aux convois de marchandises, pourrait être doublée après 2015 par une autre ligne exclusivement réservée au fret. Paris souhaite en effet développer le ferroutage alors que 80 % des échanges entre les deux pays s'effectuent aujourd'hui par la route. Les Verts français se sont «f