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Libération

Les Quinze s'attaquent à leur politique agricole

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La crise de la vache folle a démontré les dangers de l'agriculture productiviste.
publié le 30 janvier 2001 à 22h18

Bruxelles (UE)

de notre correspondant

Mieux vaut tard que jamais: la bonne vieille agriculture productiviste modèle PAC (politique agricole commune) a du plomb dans l'aile. Le rebond de la crise de la vache folle dans les pays qui s'estimaient jusqu'à présent à l'abri de l'épizootie, en Allemagne notamment, a fait prendre conscience aux gouvernements européens des limites de ce modèle: début janvier, le chancelier allemand Gerhard Schröder a affirmé que les agriculteurs vont devoir «produire ce que les consommateurs désirent et non plus ce qu'ils désirent écouler». Il a aussi nommé une ministre de l'Agriculture issue des rangs écologistes.

Margareta Wimberg, la ministre suédoise de l'Agriculture, dont le pays préside l'Union, a plaidé pour une «réorientation» de la PAC. Le commissaire européen chargé du dossier, Franz Fischler, a estimé qu'il faut «promouvoir, de manière volontariste des modes de production respectueux de la nature et des animaux» et ce, dès 2002. Jean Glavany, au nom de la France, s'est montré, lui, beaucoup plus prudent: «je suis très heureux d'entendre tout cela même si lors des négociations de l'Agenda 2000 (loi de programmation budgétaire 2000-2006), on s'est systématiquement opposé à mes propositions allant en ce sens», a-t-il déclaré hier à Bruxelles lors d'un Conseil des ministres de l'Agriculture. «Mais il faut faire attention aux foucades: la PAC actuelle a été actée jusqu'en 2006.»

La fin du «style FNSEA». Le débat ne fait donc que commencer. Cependan