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Libération

Ehud Barak: «nous allons gagner».

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Le Premier ministre israélien dédaigne l'avance de Sharon.
publié le 31 janvier 2001 à 22h19

Jérusalem

de notre correspondante

Il a la voix cassée, mais il y croit toujours. «Nous allons gagner!» a clamé hier Ehud Barak devant la presse étrangère, dédaignant les derniers sondages qui donnent une avance considérable à son rival de droite Ariel Sharon aux élections. «Je ne crois pas aux sondages. Le seul devant lequel je m'inclinerai, c'est celui du 6 février.» Pour le Premier ministre sortant, tout ira mieux à partir de vendredi quand l'hypothèque Pérès sera levée et que la gauche réalisera enfin qu'il est seul en course. «Le public va devoir se réveiller et réaliser que ce n'est pas seulement une course entre Sharon et moi mais le sort d'Israël qui est en jeu.» Et le sort des Israéliens, pour lui, reste lié à celui des Palestiniens. «Un pays ne peut pas choisir ses voisins. Le président Arafat n'est pas le leader idéal mais il se trouve qu'il est le leader des Palestiniens et on doit faire de notre mieux pour faire la paix avec lui», a-t-il martelé, confirmant les rumeurs selon lesquelles il pourrait rencontrer Arafat cette semaine. «Certaines personnalités internationales essaient de convaincre Arafat de nous rencontrer, a-t-il déclaré. Nous les respectons, et si elle nous suggèrent quelque chose, nous l'étudierons.» C'est que, hier, le ministre palestinien de l'Information, Yasser Abed Rabbo, a appelé «le camp de la paix» et les Arabes israéliens à voter massivement contre Sharon. Un appel qui vaut bien un revirement. Dimanche, Barak avait solennellement annoncé qu'