«Ce n’était qu’une question de temps avant que la Norvège ne connaisse un meurtre de ce type. Il y a eu plusieurs agressions ces derniers temps.» Ce commentaire fataliste vient d’un chercheur norvégien quelques jours après le meurtre d’un adolescent par des néonazis, le premier du genre en Norvège. Vendredi soir, Benjamin Labaran Hermansen, un jeune de 15 ans de mère norvégienne et de père ghanéen, a été poignardé sur le parking d’une banlieue résidentielle d’Oslo. Une bande de néonazis patrouillait à bord de voitures à la recherche d’une victime. Benjamin Labaran Hermansen était en compagnie d’autres amis qui ont réussi à fuir. Mais le jeune homme a succombé à ses blessures. Très vite, la police a pu arrêter cinq néonazis âgés de 17 à 21 ans, parmi lesquels deux filles. Deux d’entre eux ont été placés en détention hier, les autres ont été relâchés et la police en recherche toujours un sixième. Ce dernier, soupçonné d’être l’auteur du crime, est un extrémiste déjà connu de la police. Agé de 19 ans, il serait membre des Boot Boys, un groupuscule néonazi violent.
Pour la police, il ne fait aucun doute qu'il s'agit là d'un crime raciste. Elle ignore toujours si le jeune homme a été victime d'une chasse aveugle ou si les néonazis en avaient particulièrement après lui. L'été dernier, Benjamin avait été victime d'insultes racistes de la part de néonazis danois lors d'un tournoi de football. Il avait alors choisi de réagir en exprimant tout son dégoût du racisme devant les ca