Pour l'instant, c'est un parcours sans fautes: la première tournée diplomatique du jeune président, à peine nommé, de la république démocratique du Congo (RDC) semble avoir impressionné très favorablement ses interlocuteurs, notamment Colin Powell, le secrétaire d'Etat américain, et Kofi Annan, secrétaire général de l'ONU. Paris, Washington, New York et Bruxelles ce week-end: deux semaines après l'assassinat de son père à Kinshasa, Joseph Kabila se montre partout, du Capitole au siège de l'Union européenne, tranchant singulièrement avec la tradition de méfiance à l'égard de l'Occident du régime mis en place par Kabila père, en 1996. Bien mieux: jeudi, le nouveau président congolais a rencontré à Washington le général Paul Kagamé, président du Rwanda, considéré comme l'ennemi numéro 1 à Kinshasa depuis que les troupes rwandaises, alliées à des forces rebelles, occupent l'est de la RDC. Un premier dialogue qui renforce l'espoir d'un règlement du conflit qui déchire la RDC depuis 1998. Devant tous ses interlocuteurs, Joseph Kabila s'est déclaré favorable à la relance du processus de paix et de l'accord de cessez-le-feu signé à Lusaka en 1999, mais resté lettre morte. «Pour l'instant, Joseph Kabila fait ce qu'il faut, il parle à tout le monde», a estimé vendredi Aldo Ajello, l'envoyé spécial de l'Union européenne dans la région des Grands Lacs. «C'est un jeune homme extrêmement sérieux, qui parle peu mais qui pense», a ajouté le diplomate, qui a évoqué un «virage à 180 degrés» p
Joseph Kabila, nouvel espoir de la paix en RDC
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par Maria Malagardis
publié le 3 février 2001 à 22h34
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