Londres intérim
En appelant à la réunion d'urgence d'un sommet national des professions médicales du pays, le secrétaire d'Etat à la Santé britannique, Alan Milburn, essaie tant bien que mal d'apaiser la colère sourde des Britanniques vis-à-vis de leur système de santé, le NHS (National Health Service). Le tout nouveau scandale qui vient d'éclater, à la suite de la publication du rapport sur l'hôpital Alder Hey, n'est que le dernier d'une longue série.
Egarements meurtriers. Les pages des quotidiens nationaux sont en effet remplies depuis des années des erreurs et égarements meurtriers d'un système de santé en pleine faillite. Cette fois-ci, il s'agit de la vente d'organes d'enfants décédés, de 1988 à 1995, à des laboratoires nationaux et étrangers, dont le laboratoire français Aventis Pasteur, sans l'autorisation des familles concernées. Ces organes et tissus humains ont été utilisés notamment dans l'élaboration de médicaments antirejet dans le traitement des greffes. Un médecin hollandais, introuvable depuis une semaine, le professeur Dick van Velzen, a été désigné comme le coupable principal de l'affaire.
On a ainsi découvert, à la morgue de l'hôpital Alder Hey de Liverpool, des milliers d'organes ou même des bébés mort-nés préservés depuis des années. Le Canada, où van Velzen a pratiqué, a récemment lancé contre le pathologiste un mandat d'extradition pour une affaire similaire.
Confiance ténue. Les familles, révoltées de découvrir qu'elles n'ont, pour la plupart, enterré qu