Daniel Vaillant cette semaine, Michèle Demessine il y a dix jours, Hubert Védrine mardi prochain: les ministres français de l'Intérieur, du Tourisme et des Affaires étrangères se succèdent à Alger à un rythme accéléré. Huit mois après la visite en France d'Abdelaziz Bouteflika, le chef de l'Etat algérien, où l'engagement de multiplier les contacts avait été pris, tous ont un objectif avoué: «Traduire l'amélioration des relations» entre Paris et Alger, selon les termes employés par Daniel Vaillant au cours de la conférence de presse commune tenue avec son homologue algérien Yazid Zehrouni. Et de préciser: «Nous sommes dans la phase concrète de la coopération.»

«Dérive mafieuse». Appliquée au ministère de l'Intérieur, cette «coopération» comprend plusieurs dossiers, particulièrement dans le domaine de la formation. Paris formera ainsi des personnels «en techniques modernes de lutte contre la grande criminalité et dans le domaine de la sécurité civile». «Ce travail est très apprécié au moment où chaque police doit s'adapter pour lutter contre le blanchiment et autres dérives mafieuses», a souligné Daniel Vaillant à quelques pas de «décideurs» militaires couramment accusés de ces deux maux. Coopération aussi dans la formation de policiers algériens dans la lutte antiterroriste. «Je me réjouis que nous ayons signé un accord qui pourrait aider à faire cesser les actes de terrorisme aveugle et à vaincre le terrorisme», a déclaré Daniel Vaillant en évoquant l'accord signé entre les p