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Libération

Barak parti, Sharon se cherche des allies.

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Il se tourne vers l'extrême droite, faute de leader à gauche.
publié le 8 février 2001 à 22h41

Jérusalem

de notre correspondante

Une vraie course contre la montre a démarré hier au Proche-Orient. Ariel Sharon, qui est devenu mardi soir le quinzième Premier ministre d'Israël avec 62,6 % des suffrages contre 37,4 % à son rival travailliste, cherche fébrilement à se forger un gouvernement solide et durable. Les travaillistes, sonnés par l'ampleur de la défaite et la démission de leur chef Ehud Barak, se cherchent un nouveau leader. Et les Palestiniens, déroutés par le changement brutal de personnalité et de vision de leur traditionnel interlocuteur, cherchent désespérément une stratégie. Alors que Yasser Arafat avait accueilli avec beaucoup de retenue l'élection, mardi soir, d'Ariel Sharon (il aurait, selon l'entourage du chef du Likoud envoyé une missive «cordiale»), un raidissement était perceptible hier.

Démission malvenue. Pour le négociateur Saëb Erakat, il est ainsi hors de question de «reprendre à zéro» les négociations avec les nouvelles autorités israéliennes. «Nous devons commencer là où on a abouti», a-t-il déclaré à l'AFP, affirmant que les négociations des quinze derniers mois avec le gouvernement travailliste étaient parvenues «à des progrès substantiels sur les questions de souveraineté sur Jérusalem et des territoires palestiniens». Hier soir, les dirigeants palestiniens ont appelé Sharon à reprendre les dicussions là où elles s'étaient arrêtées avec Barak, en janvier dernier à Taba, en Egypte. Une déclaration qui a tout du voeu pieux quand on connaît les «l